La lumière ne fait aucune distinction et allume la beauté partout, même au fond d'une misérable ruelle. Ravissement: les rayons sont encore plus tranchants pendant le mois des morts, en novembre. Je suis soufflée par les éclaircies qui s'accrochent à la moindre parcelle de pigments. Novembre recèle de paysages spontanés qui ne tolèrent pas les regards furtifs. Novembre commande une attention soutenue. Prendre 3 secondes pour absorber la caresse du déclin du jour sur le bois d'une clôture, le foin séché, les fruits du Cormier boudés par les moineaux, la cordée de draps, et quoi d'autres encore?
Traquer la beauté. La faire entrer en soi. L'infuser doucement. L'immortaliser pour colorer les souvenirs qui autrement ne seraient que de vagues réminiscences en 2 dimensions. La voir apparaître à nouveau derrière le voile de mes paupières fermées lorsque je cherche un peu de paix dans mes nuits agitées.