Chantale Carignan

Chantale Carignan

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dimanche 29 mars 2015

Hawaii, entre ciel et mer

Une piste d’atterrissage déroulée sur le Pacifique, c’est bien là qu’on se pose? En toile de fond, un profil montagneux qu’on dirait déchiqueté en son sommet. Vert sombre et turquoise, les deux couleurs s’impriment. Je suis baba, je suis gaga, je suis en vacances!





Une nouvelle odeur s’ajoutent à ma bibliothèque olfactive : les effluves du pluméria. La floraison est sur son déclin, les frangipaniers sont dénudés, mais le parfum est là.



La vie est simple : plonger dans l’écume d’une vague, trotter sur la crête d’une colline, se faire caresser par la brise et les rayons de soleil. Mon corps prend la couleur d’un biscuit doré.


Que dire sur cette cure de lumière et de beauté?




Ah oui… Hawaii, je reviendrai.

mardi 17 mars 2015

Là-haut

Le cliquetis des ceintures, les consignes mimées par des agents de bord devenus robotiques, la poignée de cashews à 3$, plus taxes, payable avec carte de crédit, la bouteille de vin miniature version homéopathique, la chasse d'eau qui semble branchée sur un trou noir, la guerre des coudes sur les appuie-bras, le film interrompu 14 fois par le monologue sur bande AM du pilote : tout ça me précipite dans un état de grande excitation. Je prends l'avion. C'est le début de mes vacances. Suis- je privilégiée? Oh, que oui! Je vole à 35 000 pieds d'altitude au dessus des continents. Je suis suspendue par-dessus les océans, lisant avec une nonchalance étudiée un roman sur mon IPad.
La terre se dessine en 3D, les nuages m'invitent à méditer, le bruit assourdissant de l'air qui s'enroule sur la carlingue m'endors. Je suis bien.
 

vendredi 13 mars 2015

Partir point barre

8 a 5. Micro pause yoga pour ne pas me calcifier devant mon écran d'ordi. Café du matin, du midi. Café de la résurrection. J'aime, j'AIME mon boulot. Et j'adore, j'ADORE l'indicible plaisir de l'anticipation pour la pause. 3-2-1-0, un décompte hypnotisant. Je pars. JE PARS! 
Hawaii, me voici.

samedi 7 mars 2015

L’instant Instagram

C’est soir de pleine lune. En fait, c’est un soir où la pleine lune est rouge. Nous sommes dans un moment d’exception.

Je suis au volant de ma Golf et mon regard fait des aller-retour entre la route et le paysage fantasmagorique. Tout est là, un sillon laiteux trempé dans du feu, suspendu au dessus du Saint-Maurice. 

Un instant, elle est là, l'autre pas. Je suis perdue lorsque l’astre se fond derrière une maison. J’avance en espérant trouver le meilleur point de vue pour une photo. L’instant Instagram.

#coucherdesoleilmaskinonge
Ce sera ici, au coin Des Mélèzes et Des Chenaux. J’immobilise mon véhicule, je laisse tourner le moteur et j’empoigne mon Iphone pour croquer le moment. #lalune #momentfebrile #jailaisselesclesdanslecontact

Je traverse la rue. Le vent froid fouette mon visage. Je n’arrive toujours pas à encaisser cette morsure sans geindre un peu.

Tout en haut de l’escalier monumental, j’attrape un coin de lune rouge entre les branches. C’est beau, mais pas suffisamment pour une prise de vue à travers la lentille lilliputienne d’un téléphone intelligent. Je descends quelques marches, pressée parce que la lune, elle, monte tout doucement et perd ses jolies rougeurs. L’art du timing me fait faux bond. #decue

Finalement, j’abdique. Il n’y aura pas d’instant Instagram.

Juste une leçon : apprécier l’instant. L’instant présent.


dimanche 18 janvier 2015

Globe-trotteuse dans mon quartier

Un téléphone intelligent, un Ipad, un ordinateur portable perso et un autre pour le travail.


Des Apps qui surchauffent. Des réseaux sociaux gavés au quotidien. La télé en différé, en live, en streaming, en sourdine. Une radio qui dégobille les tragédies dans le monde. Entre deux chroniques qui décortiquent le pourquoi du comment.

Brève pause, main sur le cœur. Oh mon dieu! Comme le monde est bête. Je me sens naufragée. Qui entend mon cri? Lancez des bouées de sauvetage! J’ai un radeau. Eux, pas.

À force d’avoir le front appuyé sur le guidon, à pédaler à travers un Web touffu, tout ce que je vois, c’est l’arbre qui cache la forêt.

La forêt pousse pourtant à trois pâtés de maisons de chez-moi. Ma ville accueille des réfugiés par dizaines. Ils habitent tout près. Le bout du monde est sur le pas de ma porte.

La résolution? Ouvrir les yeux, tendre la main. Sortir la rallonge de la table et ajouter des couverts.

J’ai accroché sur le mur de la salle à dîner une mappemonde antique. Je suis en train d’apprendre l’Afrique sur le bout des doigts. Mes nouveaux amis pointent du doigt le berceau de leur vie. Tchad. Fuite au Cameroun. Et finalement Canada.

J’ai rassemblé les pièces du puzzle. Il y a une image qui apparaît et elle m’apaise. C’est la photo de la lumière au bout du tunnel.

Merci à mes nouveaux amis.


Merci et moi

Merci, Merci Nélem et Dieudonné Ndjedouboum. Merci pour vos superbes lumières, les enfants : Aïcha, Félix, Jean-Pierre et Madeleine.

mardi 11 novembre 2014

Prismacolor

C'est une obsession: traquer les couleurs. J'ai planté un jardin pour voir surgir l'écarlate de mes tomates, le sombre bourgogne de l'aubergine et le vert croquant des poivrons. Je ne me lasse pas de scruter mon café s'enfoncer doucement dans le blanc laiteux de la mousse, mariage matinal qui se consume en trois gorgées après ce bref poème du blanc - beige - brun. Et là, dehors, le plaisir se décline à l'infini lorsque le soleil fait ses gammes sur les paysages. 

La lumière ne fait aucune distinction et allume la beauté partout, même au fond d'une misérable ruelle.  Ravissement: les rayons sont encore plus tranchants pendant le mois des morts, en novembre. Je suis soufflée par les éclaircies qui s'accrochent à la moindre parcelle de pigments. Novembre recèle de paysages spontanés qui ne tolèrent pas les regards furtifs. Novembre commande une attention soutenue. Prendre 3 secondes pour absorber la caresse du déclin du jour sur le bois d'une clôture, le foin séché, les fruits du Cormier boudés par les moineaux, la cordée de draps, et quoi d'autres encore?

Traquer la beauté. La faire entrer en soi. L'infuser doucement. L'immortaliser pour colorer les souvenirs qui autrement ne seraient que de vagues réminiscences en 2 dimensions. La voir apparaître à nouveau derrière le voile de mes paupières fermées lorsque je cherche un peu de paix dans mes nuits agitées. 




mercredi 15 octobre 2014

Notre famille sous la loupe GoPro de Clo



Notre famille a relevé le défi d'accorder nos six horaires respectifs pour prendre des vacances en Gaspésie. La rivière Bonaventure nous en a mis plein la vue avec ses reflets diamantés. La plus belle rivière au monde? Ce slogan n'a pas été inventé pour rien. En regardant cette vidéo réalisée par Clothilde, notre fille de 17 ans, je réalise à quel point je suis privilégiée d'avoir des enfants extraordinaires.