Perdues dans nos pensées, mes filles et moi admirons le
paysage romantique du vieux moulin de Pointe-du-Lac en se bourrant la face dans
les fraises. Bien entendu, on sape comme des bûcherons et on étouffe un ou deux
rots avec le peu d’élégance qu’il nous
reste. Tout ce bruit barbouille le tableau impressionniste devant lequel nous
nous sustentons.
En vacances, rien ne vient à la cheville du silence. C’est un
plaisir trop souvent boudé. Le grand paradigme, c’est que lorsqu’on la boucle, on
se met à entendre le babillage incessant de la nature. Un drap sur la corde qui claque au vent, une
feuille qui renchérit avec un léger bruissement. Un chat qui miaule ; en
tendant l’oreille, on entend presque à travers son feulement : je déteste les croquettes,
les croquettes, les croquettes. Un message subliminale pour ceux qui ont beaucoup
d’imagination et une grande connection avec la nature.
Quel est votre bruit?
Entendez-vous les murmures? Qu’est-ce
qui vous chavire (autre que les premières portées de n’importe quelle nocture
de Chopin?)
TOP 5 des plus beaux bruits du silence.
- Le premier coassement de la plus grosse grenouille de l’étang. Celui qui donne le signal à toutes les autres.
- Le crissement étouffé des pas dans la neige à moins 15
- L’hypnotisant raffut à la mer
- La pluie qui tombe sur le toît d’un Westfalia 1991
- La baleine. N’importe quelle baleine. Un son en odoramat
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