Chantale Carignan

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mercredi 13 août 2014

Les vacances ou l’art de vivre à 100 milles à l’heure!

Deux semaines de vacances, c’est si vite consommé.  Retour au minimalisme du Westfalia : un lit où on dort collé-collé, une casserole, deux assiettes ébréchées et un cocktail dans un bol.  J’exagère un peu…si peu. 


Je suis allée partout : j’ai réchauffé mon corps mort sur une plage de galets en Gaspésie, pédalé en ville le long du canal Lachine, ouvert les yeux en mode panoramique avec la bouche en Oh! devant les baleines aux Bergeronnes, fait du jardinage, mitonné quatre soupers et dansé au milieu d’une foule de festivaliers.  

J’ai claqué du fric dans mes friperies préférées. Je suis entrée en coup de vent dans les galeries d’art de la rue St-Jean-Baptiste à Baie St-Paul. C’est aussi là que j’ai siroté le café. Ne rien manquer.  J’ai adopté une vitesse : le pas de course. Bu trop de vin pour ensuite jogger le lendemain matin. J’ai croisé les jambes dans une posture zen pour la pause feu-feu-jolie-feu.   Ramé 20 kilomètre en kayak sur une rivière tellement claire que les poissons se sentaient tout nus. J’ai mis bout à bout un tête à tête au resto et des repas coude à coude en famille.



Alors pourquoi, dites-moi pourquoi, j’ai l’impression d’être à demi-rassasiée parce que Ogunquit ne cadrait pas dans mon agenda? 

Peut-on planquer tous ces désirs de liberté dans deux petites semaines? Il est malsain, le zèle des vacanciers...

Et pourtant…Il doit y avoir une formule magique pour tout ralentir et goûter plus intensément même si le temps glisse trop vite.

Comment?  En abolissant le mot « vacances » et son lot d’impératifs. 

Se réveiller lentement, grouiller ses orteils, faire trois grimaces la face dans un rayon de soleil et hop! se lever.  Quelle que soit la journée , lundi ou dimanche. Même si c’est corvée.  Apprendre, c’est les vacances. S’étonner devant le paysage au bout de sa rue, c’est aussi ça les vacances. Partager des petits bouts de tartine au beurre d’arachide avec le chien et le chat, n’est-ce pas le summum de la farniente?  Plier la pile de vêtements propres en écoutant de la musique, c’est glamour! La joie des vacances est éphémère.  Le bonheur de la vie est un sentiment qui dure longtemps. Les vacances sont en nous.


« J’ai soudain le sentiment étrange d’être en harmonie avec moi-même, tout est parfait en cet instant, la douceur de la lumière, ce petit parfum dans l’air, la rumeur tranquille de la ville.  J’inspire profondément car la vie me paraît alors si simple, qu’un élan d’amour me donne tout à coup envie d’aider l’humanité tout entière. »  Le fabuleux destin d’Amélie Poulain.


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