Chantale Carignan

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vendredi 3 octobre 2014

Une saucette à Montréal


C’est bien beau la rue des Forges et la Place Pierre-Boucher downtown Trois-Rivières mais quand il me prend une envie irrépressible de plonger dans un univers bordélique, de valser entre les nids de poules et les chantiers bruyants, je cours, je vole vers Montréal. 1 heure et quart top chrono sur la 40 et je renoue avec mes vieilles racines en métropole. J’avais 22 ans, j’habitais dans un appart miteux sur de Maisonneuve, le Sunrise Apt entre St-Marc et du Fort, pas très loin du Forum, et je me crêpais le toupette avant d’aller danser au Sir Winston Churchill sur Crescent. C’est comme ça que je passais mes samedis soirs, après une semaine de boulot comme assistance-gérante dans un Jacob de la rue Ste-Catherine, salaire minimum + commissions de 2%. Ça payait mon unique drink de la soirée, Sprite/Southern Comfort.
Mais ce n’est pas le night life qui nous a fait atterrir, Chéri et moi, dans un hôtel de St-Henri – pardons! Griffintown – pour aller se reposer.

Le calme, je le retrouve au 18e étage du Alt, le regard tourné vers les 1000 feux du centre-ville et le sombre scintillement du fleuve qui s’étrangle sous les ponts en réparation. Une forêt de béton, la routine d’un dimanche sans histoire multipliée par 20, 100, 1000, un million de fois. Debout, dans la pénombre de la chambre, c’est comme si j’entendais les pulsations du cœur de la ville qui bat. Si loin et pourtant si près.


Le lendemain, on croise les passants pressés du lundi. On flâne, ils ont un but. On entre dans un café bruyant pour dévorer un déjeuner copieux. Entre deux bouchées, on élabore des tas de projets. A 14 heures, on file sur Marie-Victorin, la 25 puis la 40. La saucette est terminée. Nos batteries sont rechargées.

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