Chantale Carignan

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dimanche 18 janvier 2015

Globe-trotteuse dans mon quartier

Un téléphone intelligent, un Ipad, un ordinateur portable perso et un autre pour le travail.


Des Apps qui surchauffent. Des réseaux sociaux gavés au quotidien. La télé en différé, en live, en streaming, en sourdine. Une radio qui dégobille les tragédies dans le monde. Entre deux chroniques qui décortiquent le pourquoi du comment.

Brève pause, main sur le cœur. Oh mon dieu! Comme le monde est bête. Je me sens naufragée. Qui entend mon cri? Lancez des bouées de sauvetage! J’ai un radeau. Eux, pas.

À force d’avoir le front appuyé sur le guidon, à pédaler à travers un Web touffu, tout ce que je vois, c’est l’arbre qui cache la forêt.

La forêt pousse pourtant à trois pâtés de maisons de chez-moi. Ma ville accueille des réfugiés par dizaines. Ils habitent tout près. Le bout du monde est sur le pas de ma porte.

La résolution? Ouvrir les yeux, tendre la main. Sortir la rallonge de la table et ajouter des couverts.

J’ai accroché sur le mur de la salle à dîner une mappemonde antique. Je suis en train d’apprendre l’Afrique sur le bout des doigts. Mes nouveaux amis pointent du doigt le berceau de leur vie. Tchad. Fuite au Cameroun. Et finalement Canada.

J’ai rassemblé les pièces du puzzle. Il y a une image qui apparaît et elle m’apaise. C’est la photo de la lumière au bout du tunnel.

Merci à mes nouveaux amis.


Merci et moi

Merci, Merci Nélem et Dieudonné Ndjedouboum. Merci pour vos superbes lumières, les enfants : Aïcha, Félix, Jean-Pierre et Madeleine.

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